dimanche 4 octobre 2009

Pan Sonic (La Maroquinerie - Paris)

Pan Sonic
La Maroquinerie (Paris)
Samedi 3 Octobre 2009 - 23h59

Un concert à minuit, c'est devenu un peu tardif pour moi. Heureusement c'est samedi et c'est le jour de la merveilleuse Nuit Blanche parisienne. Du coup, avant d'aller passer du bon temps devant le set des finlandais, j'avais décider d'en profiter et de faire un petit tour vers Odéon avec Operator afin d'apprécier quelques créations contemporaines. 

Bien mal m'en as pris. Les rues étaient noires de monde et les files devant les différents lieux d'exposition auraient découragés n'importe quel polonais devant son magasin d'état adoré. Les gens crachent toute l'année sur les monochromes de Malevitch mais ils s'entassent pour voir une boule à facettes géante. Etrange... l'effet "gratuit" sans doute.

Du coup, nos velléités culturelles se transforment en arrêt dans une brasserie de la Sorbonne. Deux heures plus tard, il est temps de se diriger vers la Maroquinerie où nous serons vite rejoints par Maxime et Gonzo.

Une heure du mat'... et enfin le concert de Pan Sonic commence. Le set durera un peu plus d'une heure, présentant un mix entre les morceaux les plus bruitistes de la formation et des plages plus electronica. Malheureusement, les enchaînements ne sont pas toujours très heureux et certains breaks sont un peu lourdingues. Ca reste efficace mais j'aurais aimé plus de folie après toute cette attente et le long chemin du retour qui m'attend (hé oui, plus de métro).


En définitif, le concert de la Villette Sonique me laissera de meilleurs souvenirs, avec un set impeccable et des projections de haut niveau. Tant pis.

vendredi 25 septembre 2009

Der Blutharsch / Deutsch Nepal / Bain Wolfkind

Der Blutharsch
Deutsch Nepal
Bain Wolfkind
Le Zèbre de Belleville (Paris)
Lundi 21 septembre 2009 - 19h30

Lorsque j'ai appris que Der Blutharsch revenait faire un petit tour sur Paris, cinq ans après l'expérience semi-avortée du mini-festival créé par l'éphémère association Silence Absolu, j'avoue avoir émis quelques doutes sur la réussite de l'évènement.

Pourtant, même si l'organisation du concert semble avoir été parsemée de quelques péripéties, telles que le déplacement de la soirée du Glaz'art vers le Zèbre de Belleville, la bande à Albin Julius et son acolyte (alcoolique?) Lina sont bien présents le jour convenu dans notre belle capitale.

Comme d'habitude, je retrouve près de la salle Operator et Maxime, ce dernier étant en train de tenter de se faire ablater l'ensemble du système digestif au moyen d'un kebab à l'aspect douteux. Un véritable Man-vs-Wild urbain en quelque sorte. Bref, une fois ce délicieux festin fini, nous rentrons alors dans un endroit qui m'était inconnu, le Zèbre de Belleville.

Bien que celle-ci abrite un cabaret cirque, point de poneys agiles ou de clowns insupportables, mais la présence de Bain Wolfkind sur scène. Je ne connaissais pas ce projet de l'un des membres de Der Blutharsch. Je pourrais comparer sa musique à du rockabilly nerveux matiné de surf music. C'est gentil deux minutes, mais très vite ça donne envie de passer du temps au bar. J'ai du mal à comprendre l'intérêt d'un set constitué uniquement de bandes sonores pour une musique de ce type, où la guitare est prédominante. Reste les projections de vidéos polissonnes des sixties où des jeunes filles à seins nus se trémoussent. Pas très excitant tout de même.

Enfin bref, passons. Lina, au visage rougi par les nombreuses années d'abus d'alcool, vient de toute façon très vite le remplacer pour un show de Deutsch Nepal toujours aussi excellent. Le brave homme gère ses samples à coup de vieilles cassettes audio, ce qui peut poser des problèmes lorsque l'un des walkmans du monsieur est à court de piles. Mais ce n'est pas ça qui va perturber cet amateur de bières.



D'ailleurs les kro s'enchaînent les unes après les autres et voir le sourire du Général lorsqu'il saisit sa dernière boisson houblonnée fait plaisir à voir.



Quelques instants après la fin du concert, le temps d'échanger deux trois mots avec les vieilles connaissances présentes dans la salle, et les autrichiens de Der Blutarsch débarquent sur scène. Albin s'est laissé pousser les favoris, une belle moustache et les cheveux sont plus désordonnés qu'à la création du groupe. La plupart des autres membres de la formation sont habillés sobrement d'un jean et d'un ensemble chemise blanche - cravate noire, assez loin du look années 30 d'une certaine époque.

Le groupe se lance, sous un laché de ballons à l'effigie du maître de cérémonie, dans un set bien plus rock que ce que j'avais pu déjà apprécier (très succinctement certes) en 2004. Quelques influences psychédéliques sont présentes avec une guitare se nourrissant de wha-wha mais l'ensemble se cantonne généralement au domaine du rock "à tendance martial". Leur musique se laisse écouter sans arrière pensée mais il manque un petit quelque chose et l'ensemble reste sans doute trop classique. Je me demande ce que peut en penser le public présent.

Public d'ailleurs constitué aussi bien d'amateurs de sons industriels (sans doute venus pour Deutsch Nepal), de fans de ritournelles folkeuses romantico-niaises et black-métalleux velus (pourquoi faut il toujours se taper cette bande d'éternels fomblards?).


Finalement, le set de ces chers Blublu, s'il m'a fait passer un excellent moment, se finit sur un goût de "c'était mieux avant". Il manque quelques tambours virilement cadencés et des samples nostalgiques. L'heure est de toute façon déjà au retour vers la patrie de Céline. Un rude trajet en ce début de semaine. Diable qu'il est difficile de sortir tard un lundi pour un trentenaire.

lundi 1 juin 2009

The Jesus Lizard / Sunn o))) (La Villette Sonique 2009 - Paris)

The Jesus Lizard
Sunn o)))
Grande Halle de la Villette (Paris)
Mercredi 27 mai 2009 - 19h30

Les années se suivent et ne se ressemblent pas. Si mon unique soirée de la Villette Sonique 2008 avait été placée sous le signe de la musique électronique et industrielle, avec Pan Sonic et Throbbing Gristle, 2009 est plutôt branchée guitares et grosses saturations.

Trois groupes se partagent la soirée. Men Without Pants, un projet réunissant Dan The Automator de Gorillaz et un mec de John Spencer Blues Experience, les américains métalleux de Sunn o))) et les papys de Jesus Lizard. Je passe rapidement jeter une oreille sur les hommes sans pantalons pour assez vite ressortir, préférant profiter de la "beauté" du quartier que de subir une formation dans la musique m'apparaît sans saveur.

De retour dans la salle, je m'assois dans les gradins juste avant le début de Sunn o))). Les deux gaillards arrivent dans un nuage de fumée et lancent un premier accord sur leurs Les Paul ... accord qui va perdurer une bonne heure et quart.

Que dire de Sunn o)))? Je ne connaissais qu'un album qui me paraissait déjà assez linéaire et monotone (oué bon c'est normal c'est du drone me dira t'on). Mais en concert, c'est pire...


Je dirais sobrement que j'ai pu apprécier le premier quart d'heure, sans doute à cause de la puissance du son, mais j'aurais aimé un peu plus de variété! Du coup, j'ai commencé à me lasser un peu, pour rester poli, au bout de 20 minutes et après une heure j'ai dû réveiller Operator qui semblait être à fond dans cette performance pseudo-sensorielle.

Heureusement, la suite des évènements va être un peu plus mouvementée avec la montée sur scène du groupe le plus attendu de la soirée, Jesus Lizard. Dès leur arrivée, David Yow balance quelques amabilités aux formations l'ayant précédées sur scène, un truc du genre "Je chie des merdes plus intéressantes que ces Sunn o)))!". La grande classe donc.

Et dès le début, c'est l'hystérie. Yow se jette dans la foule directement au début du premier morceau. Il fera le show pendant toute la durée du concert, invitant une jeune fille sur la scène pour finalement partir slammer avec elle dans le public, trainant un gugusse par les pieds, balançant allégrement les "stages-divers" dans la foule. Enfin bref, une "wock 'n' woll" attitude.


Les morceaux s'enchaînent rapidement. Beaucoup sont extraits de Goat, le seul album que je possède du groupe. Ça tombe bien, je suis donc en terrain connu. Le public présent répond à cette débauche d'énergie et un dreadlockeux crasseux passera son temps à faire des longueurs au-dessus de mains tendues. Malheureusement je dois quitter la salle avant le début des rappels, devant faire le long trajet me séparant de Montparnasse avant le départ de mon dernier train.


lundi 25 mai 2009

Psychic TV (Glazart - Paris)

Psychic TV
Glazart (Paris)
Mardi 19 mai 2009


En cours!

jeudi 14 mai 2009

Frustration (Le Point Ephémère - Paris)

Frustration
Point Ephémère (Paris)
Mercredi 13 mai 2009

Bon, la soirée commençait plutôt mal. J'ai raté mon joli bus 279, du coup j'ai eu la mauvaise idée d'aller en prendre un autre un peu plus loin. Averse de petits grêlons. Je réussis quand même à arriver jusqu'à Montparnasse où je prends la ligne 6 ... rapidement paralysée suite à un colis suspect. Passons.

C'est donc avec un peu de retard que je me retrouve devant le Point Ephémère, cette sympathique salle située en plein quartier boboïsant de l'élite infographiste parisienne (note : l'habitant du Canal de l'Ourcq est un petit être suffisant, sûr de lui, qui pense qu'il sera réincarné un jour dans un pull Jacquard trop court).

J'y retrouve un autre chroniqueur impartial de la scène dark, Operator, en train de savourer un délicieux repas végétarien, accompagné de Bébert. Maxime nous rejoindra un peu plus tard, malheureusement sans son imperméable si seyant. Nous croisons rapidement Vincent avant de nous plonger dans l'atmosphère suintante de la salle, où le groupe a déjà commencé à jouer.

L'endroit est plein à craquer et j'hérite malheureusement d'une place où le flux et le reflux de mégères à franges ou de photographes amateurs filiformes finissent par pourrir un peu l'ambiance de ce concert. Heureusement, Frustation se donne à fond sur scène, réussissant à mélanger un côté très bon enfant avec une parfaite exécution des morceaux. L'influence Joy Division est bien sûr toujours palpable, mais les sonorités électroniques froides, entre modernité et puissance analogique, apportent une touche singulière et un style bien à eux.

Il est indéniable que le groupe s'amuse sur scène et c'est sans prise de tête que d'excellents titres, comme No Trouble ou encore Too Many Questions, s'égrèneront pendant la prestation. Le morceau le plus attendu par le public reste le bruitiste Faster. Après une petite pause, le groupe reviendra pour un rappel énergique, constitué entre autres d'une reprise d'un morceau d'une obscure formation et du classique Blind.

Je finirais avec une petite pensée émue pour le boulet de la soirée, sorte de gotho-punk, qui tentera vainement de "stage-diver" à trois reprises, se vautrant lamentablement sur le sol à chacune de ses tentatives.