mercredi 17 décembre 2008

Wings Of Joy (Cranes)

Cranes - Wings of Joy

01. Watersong
02. Thursday
03. Living and Breathing
04. Leaves of Summer
05. Starblood
06. Sixth of May
07. Wish
08. Tomorrow's Tears
09. Beautiful Sadness
10. Hopes Are High
11. Adoration

En ce mercredi pluvieux et froid de décembre, propice à une petite séance nostalgie, j'avais envie de parler d'un album qui avait marqué mes  oreilles au début des années 90 et qui a pas mal tourné ces derniers jours dans ma platine CD, Wings Of Joy. Il s'agit du premier album des Cranes, petite formation britannique dont le nom est inspiré entre autres des nombreuses grues mécaniques disséminées sur les quais de leur ville d'origine, Portsmouth, cité portuaire du sud de l'Angleterre.

Le groupe est constitué de Jim Shaw et de sa soeur, la charmante Alison Shaw. Cette dernière possède une voix enfantine légèrement nasillarde que l'on pourrait comparer à celle de Vanessa Paradis, dans une version moins enjouée cependant. On aime ou on aime pas mais celà apporte une certaine fraicheur au son du groupe. Le reste de la formation a évolué au cours des années. En 1991, c'était Matt Cope et Mark Francombe qui étaient de la partie, respectivement à la guitare et à la basse, guitare et clavier.

Allez, j'ai envie de faire un petit rappel rapide concernant la découverte de ce groupe par mon humble personne (à lire avec la voix du plus tout à fait frais mais néanmoins bavard Abraham Simpson). C'était en 1992 et à l'époque je saoulais mes petits camarades avec ma passion envahissante pour Cure. Ces derniers venaient de sortir ce qui restera leur dernier grand album, le bien nommé Wish.

Je piaffais donc d'impatience à l'idée de voir la bande à Robert pour la première fois en concert et ce le jour de mes 18 ans. Une chouette façon de fêter son anniversaire ma foi. Le lieu de cette rencontre, la patinoire de Bordeaux, n'était certes pas très propice à fournir les qualités acoustiques qu'on serait en droit d'attendre pour un tel concert. Il s'agira d'ailleurs de l'unique fois où j'ai du franchir les portes de l'endroit, n'ayant ni goût particulier pour le patinage ni envie de subir la mélodieuse voix d'un Phil Collins ou la variétoche qualibrée d'un Texas.

Or la première partie des cinq de Crawley était assurée par ... Cranes (et oui, il fallait bien que cette disgression ait un quelconque rapport avec le reste de l'article) . Curieux, je m'étais procuré leur premier album, le Wings Of Joy sus-nommé (là vous pouvez arrêter de lire avec la voix de l'ancêtre Simpson).

Revenons y donc d'ailleurs à ce Wings Of Joy. Il est assez difficile d'associer à cet album un style particulier, tant le groupe a sa propre personnalité et un son bien à lui. Tout juste pourrais je dire que Wings Of Joy évolue entre shoegazing, dream pop et musique dark (je n'employerais pas le terme" goth", bien galvaudé de nos jours et renvoyant plutôt maintenant des images d'individus cintrés dans du vinyl et montés sur des New Rock du meilleur goût). 

Cet album évolue dans différents univers. L'auditeur de Wings Of Joy est ainsi plongé dans des nuages de spleen, où piano et sample s'entremêlent, tricotant des ambiances noires et entêtantes, telles que sur "Sixth Of May", ou plus mélancoliques comme sur "Tomorrow's Tears" ou le magnifique "Beautiful Sadness". Mais l'album propose aussi des passages plus électriques, avec les titres "Starblood" ou "Leaves Of Summer", aux guitares dissonnantes et à la batterie minimaliste omniprésente. L'album se referme avec l'un des plus beaux morceaux du groupe, "Adoration", idéal en ces périodes où le ciel est bien souvent couleur gris suicide.

Je finirais en précisant que la version sortie "récemment" chez Cherry Red contient quelques titres supplémentaires, disponibles précédemment sur différents EP. Et ces derniers sont bigrement sympathiques.

Starblood (Wings Of Joy)


Adoration (Wings Of Joys)


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